Aujourd’hui, je vous emmène à Vevey, charmant village sur les rives du lac Léman, en Suisse voisine, qui fut le refuge de Charlie Chaplin pendant les dernières années de sa vie.

Nous allons visiter Chaplin’s World (Le monde de Chaplin), le musée dédié à l’artiste : sa vie, son œuvre, sa famille.

Nous commençons notre parcours dans les studios de ce réalisateur de génie, avec une remarquable scénographie qui retrace son oeuvre.

Entrons dans le monde fabuleux de Charlot

(un clic sur l’icône « Charlot » en fin de paragraphe vous permet d’en savoir plus sur le sujet)

Le cinéma muet

  • 1889, naissance à Londres de Charles Spencer Chaplin
  • 1914, les premiers tournages, des films d’une bobine, même une demi-bobine parmi lesquels « L’Etrange aventure de Mabel » qui est le premier film tourné par Chaplin en Charlot (Studios Keystone).
    1915-1918, des films plus aboutis aux Studios Essanay et pour la Mutual.
  • En 1919, il construit son propre studio, dans la campagne hollywoodienne de l’époque.
    Le premier film tourné ici est « Une vie de chien » avec son fameux partenaire, le chien bâtard Mutt qui va chaparder des saucisse pour assurer leur survie.
  • 1925 , c’est « La ruée vers l’or » dont la scène d’ouverture demeure l’une des séquences les plus grandioses du cinéma muet.
    Pour cette scène, le réalisateur fera appel à plus de 600 figurants.
    Pour la scène en studio, Chaplin recrée en miniature, le Klondike, ce territoire au nord ouest du Canada qui attira environ 100 000 prospecteurs d’or entre 1896 et 1899.
    Cette reconstitution demande deux mois de travail à près de 500 ouvriers et décorateurs pour la réalisation d’une chaîne de montagne en taille réduite.
    C’est aussi 200 tonnes de plâtre, 200 tonnes de sel et de la farine qui serviront à fabriquer de la glace et de la neige artificielle.

  • 1931, sortie du film « Les Lumières de la ville » qui fut l’entreprise la plus longue et la plus dure de toute l’œuvre Chaplin : deux ans et huit mois sur ce film, dont près de 190 jours de tournage effectif.
  • 1936, sortie du film « Les Temps modernes » qui demande 65215 mètres de pellicule pour un film de 2477 mètres. L’enregistrement de la bande originale du film nécessite 6 semaines complètes avec 70 musiciens.

  • 1940, sortie du film « Le Dictateur » qui demande 145523 mètres de pellicule pour un film de 354 mètres. C’est son premier film 100 % parlant. Chaplin effectue toutes ses cascades lui-même, comme celle de la descente de l’escalier ou sa chute de cinq mètres à travers un faux toit vitré.
    Pour la scène avec le ballon mappemonde, le plan de tournage comprend 10 plans dont les raccords se font dans le mouvement du ballon.

Une nouvelle vie

  • 1943, Chaplin épouse Oona O’Neill à Santa Barbara (Californie). Ils auront 8 enfants.

  • 1947, conférence de presse houleuse à New York, au lendemain de la première de Monsieur Verdoux. Deux mois plus tard, un député américain demande l’expulsion de Chaplin, accusé d’accointances communistes.

    C’est sur le paquebot qui l’emmène de New York à Londre, en septembre 1952, qu’il a apprend que son visa de retour vient d’être révoqué. Il a passé quarante ans aux Etat-Unis, mais a conservé la citoyenneté britannique.

    Il décide alors d’installer sa famille au Manoir de Ban, à Corsier-sur-Vevey. Chaplin y vivra les vingt-cinq dernières années de sa vie.
  • Ce seront vingt cinq années de tranquillité dans ce cocon familial, entouré de son épouse, ses enfants et petits-enfants. Mais son activité professionnelle ne va pas s’arrêter là. Il va y écrire son autobiographie « Histoire de ma vie »

Notre parcours se poursuit par une visite du manoir : des scènes émouvantes de la vie de famille, les promenades dans le merveilleux parc qui entoure la propriété, une invitation à un repas dans la superbe salle à manger. On y croise aussi ses amis.

  • Le 25 décembre 1977, Charlie Chaplin tire sa révérence, à l’aube du jour de Noël

Le journal La Croix titre le 27 décembre 1977 « CHAPLIN EST PARTI, CHARLOT RESTE »

« Bien que sa carrière fût terminée depuis dix ans, depuis la Comtesse de Hong Kong, la disparition de Chaplin aura été ressentie, par des millions d’hommes dans le monde, comme un deuil personnel. Pourquoi ? Parce que le personnage de «Charlot» – le seul mythe universel de l’écran – a nourri les rires de leur enfance, servi de contrepoint, en forme de revanche compensatoire à leurs propres humiliations et rebuffades, leur a peut-être même donné des élans d’ingéniosité, les faisant mieux armés pour la vie, fût-elle « de chien » ! »

Journal La Croix

Et pour terminer notre voyage dans ce monde extraordinaire de Charlot, une des scènes les plus célèbres de son oeuvre , la fabuleuse « Danse des petits pains » (sélectionnez l’image ci-dessous). Juste magnifique !

Comment y aller ?

  • Suivre l’A41 jusqu’à la barrière de péage d’Annecy puis continuer jusqu’à la frontière suisse de Bardonnex.
  • Nous empruntons ensuite l’autoroute suisse A1 pour laquelle vous devrez vous acquitter d’une vignette (achat possible à la douane de Bardonnex, compter environ 50 euros, valable pour l’année en cours).
  • Nous suivons cette autoroute jusqu’à la sortie 19/Villars-Saint-Croix puis continuerons sur l’A9 jusqu’à la sortie 14/La Veyre. Flèches directionnelles pour accéder au musée – Un grand parking (payant, réglez à l’entrée du musée pour avoir une réduction à 5 CHF)
Je vous conseille d’acheter vos billets en ligne : 21 CHF si vous achetez à J-5 jours 
https://www.chaplinsworld.com/tickets

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