Il y a quelques mois, j’ai publié un arti le sur Alice Guy, la première réalisatrice de cinéma.

La chaine ARTE diffuse en janvier 2022 un documentaire exceptionnel qui retrace le tragique destin de cette pionnière du cinéma.

A l’âge de 22 ans, cette jeune femme insouciante, gaie et rieuse a su convaincre Léon Gaumont d’en faire sa collaboratrice. Première femme derrière la caméra, elle fut pendant 11 années la seule à réaliser et gérer le plus grand studio de cinéma du monde.

Alice Guy apporte un regard singulier sur une condition féminine en pleine évolution.
En ce début de siècle, les femmes en ont assez de dépendre légalement d’un père ou d’un mari. Elles veulent des droits et une certaine autonomie.
Dans ses films, les femmes sont souvent montrées libres, différentes, quitte à choquer.

En 1907, elle doit quitter les studios Gaumont pour suivre son mari Herbert Blaché à New York.
Après 24 mois d’une sage vie de mère de famille, et n’en pouvant plus de ce repos forcé, Alice Guy rejoint le chemin des studios. Léon Gaumont voulant innover « le parlant » finance la construction de studios à Flushing, dans l’Etat de New York.
Elle y fonde la Solax, devenant ainsi la première femme productrice au monde. En deux ans, elle va écrire, réaliser ou superviser plus de deux cent films. Elle deviendra la femme d’affaires la mieux payée des Etats Unis.

Ce regard particulier d’Alice Guy sur le monde a façonné les début du 7e art. Pourtant son nom a été rayé de l’histoire du cinéma.

Son oeuvre, considérable, est longtemps restée introuvable . Plus de 500 films perdus, détruits ou attribués aux hommes de son entourage.

Documentaire diffusé sur Arte

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