Le canal en images, c’est ici
C’est fin mai, après la période de confinement, que nous avons décidé de nous lancer dans cette belle aventure de navigation sur le Canal du Midi. Nous avons choisi l’étape Narbonne-Carcassone, mais préférons embarquer en aval, au Somail.
L’équipage est composé d’un capitaine, de trois matelots et d’un moussaillon, c’est moi, sans oublier Norton notre mascotte à quatre pattes.

Nous nous sommes très vite organisés ; j’avoue que j’ai été plus efficace dans la préparation du voyage que sur le pont du bateau !


L’histoire du canal
Le canal du midi fût construit vers 1667 pour faciliter le transport des marchandises entre Toulouse et la Méditerranée. Il était aussi emprunté jusqu’au milieu du XIXe siècle par des voyageurs qui parcouraient le canal sur des « barques de poste ». Le trajet entre Toulouse et Agde se faisait en 4 jours. Les étapes de midi « les dinées » étaient l’écluse de Négra, l’écluse de Béteille, La Redorte et Fonsérannes ; celles du soir « les couchées » étaient Castelnaudary, Trèbes, Le Somail et le quatrième soir on était arrivé à Agde.
C’est en en 1642 que Pierre Paul Riquet, collecteur de la Gabelle de Béziers présente à Colbert un projet de « canal de communication des deux mers ». La principale difficulté est l’alimentation en eau de l’ouvrage en dérivant les ruisseaux de la montagne.

Les travaux commencent en 1667 par la construction du barrage de St Ferreol, à une cinquantaine de km de Carcassonne puis par la réalisation de la première écluse à Toulouse. Les écluses de ce canal auront une forme elyptique afin de réduire leur hauteur de chute. Riquet a choisi un tracé sur la rive gauche de l’Aude ce qui rend le projet difficile et coûteux mais lui assure une pérennité. Les prouesses techniques sont innombrables, les dépenses colossales.
Riquet, épuisé par cette lourde charge, meurt 6 mois avant la fin des travaux. Après une inspection du canal à sec, les tronçons sont remplis au fur et à mesure depuis Toulouse. Le canal est inauguré en mai 1681


Et c’est parti pour 7 jours de navigation

Du vendredi 27 et lundi 30 août 2020
Derniers préparatifs à notre arrivée au Somail : nous nous signalons à l’embarcadère puis passons faire un tour à l’épicerie du coin.
L’épicerie du Sommail, c’est ce joli bateau vert tout près du pont. L’épicier fort sympathique nous propose du pain, des viennoiseries, des fruits et légumes et petite épicerie. Sa boutique cadeaux est très bien achalandée.

Nous embarquons à 17h sous une pluie battante et incessante qui ne nous quittera pas jusqu’au samedi midi. Impossible de profiter des joies du canal. Nous nous arrêtons avant la première écluse d’Argent, nous devons planter les barres d’attache afin d’arrimer le bateau pour la nuit.
Et ça tombe bien car c’est l’heure de l’apéro !

Samedi matin, les visites étant compromises pendant cette période de mauvais temps, notre objectif est de tracer jusqu’à Carcassonne. Il devrait faire beau à partir de dimanche. Nous allons donc passer les 17 écluses d’ici la fin de la journée.
PASSER LES ECLUSES, c’est un peu sportif !
La plupart du temps, les portes sont fermées et il faut amarrer le bateau.
Un équipier se tient à l’avant avec la gaffe prête pour éviter des chocs au bateau. Une fois l’avant du bateau en contact avec la berge, deux des matelots sautent du bateau, le troisième se tient sur le pont avant et le moussaillon sur le pont arrière. On lance « la corde » à nos deux acolytes qui l’enroulent autour d’une bitte d’amarrage .
La porte de l’écluse s’ouvre, on libère le bateau qui va s’engouffrer entre les deux portes puis on recommence la manœuvre. Il faut bien fixer le bateau près du quai pour permettre à trois autres embarcations de rentrer dans l’écluse. Et s’il s’agit d’une écluse double, on recommence encore une fois.
Les deux compères pourront enfin remonter sur le bateau, sauf si elles ont été insupportables pendant l’étape…. elles poursuivront alors sur le chemin de halage jusqu’à la prochaine écluse !
Dimanche matin, nous nous arrêtons sur le joli port de Trèbes pour une journée de repos.

Le port de Trèbes
Le port de Trèbes était au XVIIe siècle une étape importante de la navigation sur la canal. Les coches d’eau, petites embarcations utilisées par les voyageurs, s’amarraient au port et on pouvait manger et passer la nuit dans l’hostellerie (qui se trouvait en face du Syndicat d’Initiative).
Pour se dégourdir les jambes, nous suivons le chemin de halage jusqu’à l’aqueduc d’Orbiel, ce petit pont-canal avec trois arches dessiné par Vauban en 1698. Nous continuons vers le Pont de la Rode, un des rares ponts non remaniés construit par Riquet.


Carcassonne

Nous devrions encore passer 5 écluses pour rejoindre Carcassonne mais ça risque d’être long. Nous préférons prendre la Navette n°10 qui nous y amène en 20 minutes au départ de Trèbes.
Je ne vais pas faire de longs discours sur cette superbe Cité de Carcassonne, je vous préfère vous la présenter par une vidéo.
Après cette belle journée à Carcassonne, nous allons faire demi-tour.
La suite du séjour sera dévoilée dans un prochain article « Le canal du midi, de Carcassonne à Narbonne »
Cet article vous a été présenté par Christine d’Aix

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